Les sept sacrilèges de l’intervieweur
Plusieurs affirment avec vigueur et conviction être de bons intervieweurs… Certains ont sans doute raison, mais les erreurs fréquentes de recrutement en entreprise tendent malheureusement à prouver le contraire. Je vous soumets les 7 sacrilèges de l’intervieweur…
Parler plus que le candidat interviewé…
On a beau être dans un marché défavorable aux employeurs, l’un des meilleurs arguments de vente dont vous disposez pour attirer les talents chez vous est très certainement l’écoute et l’intérêt que vous leur démontrez en entrevue! De plus, la qualité d’écoute est déterminante pour la qualité de l’entrevue que vous menez.
Accorder trop d’importance au langage non-verbal…
Il est vrai que la communication non-verbale nous en apprend largement sur notre interlocuteur. Or, vous devriez vous concentrer sur ce qui est le plus évident : signes de nervosité, rougissement, regard fuyant… puisque que vous n’êtes probablement pas formé en synergologie et que cette science est de surcroit largement contestée dans la littérature scientifique. Après tout, la personne qui se gratte l’aile du nez gauche avec son index droit pendant que vous posez une question n’est peut-être pas en train de vous mentir. Elle a peut-être simplement une démangeaison!
Poser les mêmes questions peu importe le poste et le candidat…
En utilisant le même canevas d’entrevue peu importe la situation, vous risquez d’évaluer les mêmes compétences d’un candidat à l’autre et d’un poste à l’autre, malgré le fait que les compétences recherchées soient différentes. De plus, vous devez faire preuve de flexibilité afin d’approfondir certaines réponses. Bref, il faut savoir poser la bonne question au bon moment!
Poser des questions du genre « Parlez-moi de votre principale réalisation dans votre dernier poste? De quoi êtes-vous le plus fier? Comment était votre relation avec votre patron… et vos collègues? »
D’abord, il ne s’agit pas d’une question, mais bien de quatre questions! Ces questions multiples risquent de semer la confusion chez le candidat interviewé qui se demandera qu’est-ce que vous voulez réellement savoir. Et vous, vous risquez de conclure que le candidat a éludé vos questions… Rappelez-vous qu’à de mauvaises questions, il y a forcément de mauvaises réponses.
Ne pas vous préparer avant une entrevue…
Il est primordial que vous sachiez ce que vous cherchez! Si la description de poste n’est pas claire et que le profil de compétences non plus, comment ferez-vous pour dégager les informations qui vous importent vraiment?
Croire que vous êtes en position haute…
Il est très certainement tentant de faire sentir au candidat que vous rencontrez que vous détenez son sort professionnel entre vos mains… or rappelez-vous que la pénurie de talents fait en sorte que la relation candidat/employeur est aujourd’hui complémentaire. De plus, vous placez en position haute face au candidat pourrait être perçu comme de la condescendance et freiner des échanges qui pourraient être constructifs de part et d’autre. Vous devez choisir votre futur employé, mais il doit vous choisir aussi!
Confondre expérience et comportements…
Vous connaissez l’adage : On embauche sur l’expérience et les compétences techniques, mais on congédie sur l’attitude et les comportements. Bien entendu, l’expérience est importante quand vient le temps de choisir un candidat, mais ce n’est pas tout! Ce n’est pas parce qu’un candidat n’a pas d’expérience dans votre domaine d’activités par exemple, qu’il ne possède pas les compétences et le potentiel de réussir chez vous. De la même façon, ce n’est pas parce qu’une personne a déjà accomplie une certaine fonction qu’elle est nécessairement performante!
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